Le basket 3×3 : Un nouveau sport urbain
Le basket 3×3 est une discipline qui se développe de plus en plus et séduit désormais autant amateurs que professionnels. Celle-ci, mise en avant par les JO 2020 et par la victoire des Françaises à la coupe du monde, porte en elle de nombreuses valeurs.
Mais comment l’inscrire dans le quotidien des Français ? Quels avantages ? Quelles différences avec le basket traditionnel ? Réponses à suivre…
Comprendre le basket 3×3
Quelles règles ? Elles ont été mises en place par la Fédération Internationale de Basket Amateur (FIBA) en 2011, année des premières compétitions internationales. Certaines règles sont communes avec le basket 5 contre 5, et d’autres sont spécifiques.
D’abord, un terrain particulier est requis, ce sport ne se jouant qu’avec un seul panier placé à 3,05m de hauteur. Des mesures spécifiques doivent, de plus, être respectées lors des matchs internationaux officiels. Quant à l’organisation d’un match, il faut savoir que celui-ci dure 10 minutes et peut être arrêté avant si une des 2 équipes atteint 21 points. Si égalité il y a, la partie continue après une pause d’1 minute, et c’est l’équipe qui marque 2 points qui l’emporte. Concernant l’équipe, comme son nom l’indique, elle est composée de 4 joueurs, 3 sur le terrain et 1 remplaçant. Et c’est un tirage au sort qui désigne la première équipe qui aura la possession de la balle. Puis, après chaque panier, la remise en jeu s’effectue par l’adversaire.
Et quelles règles spécifiques en attaque et en défense ? Déjà, il faut savoir que lorsqu’une équipe a la balle, elle dispose de seulement 12 secondes pour attaquer. Si elle ne respecte pas et dépasse ce temps, la balle est remise à l’adversaire. Chaque panier marqué vaut 1 point si le tireur se trouvait à l’intérieur de l’arc de cercle de 6,75 m ou s’il s’agit d’un lancer franc. Si le tireur se trouvait au-delà de cette ligne au moment du lancer, le panier vaut 2 points. En défense, les fautes sont comptabilisées de façon collective pour l’équipe. Et si une équipe fait 6 fautes dans une partie, l’adversaire a le droit à 2 lancers francs. Enfin, après 9 fautes, il dispose de 2 lancers francs et de la prochaine possession de balle. Comme nous pouvons donc le constater, les fautes sont similaires en basket 3×3 qu’en 5×5.
Et les installations de terrains ? Elles sont très simples. Pour y jouer, il faut simplement créer un aménagement pour la surface de jeu et poser un panier sur une extrémité. Il faudra également tracer quelques lignes au sol, notamment pour délimiter la zone des paniers à 2 points. Ce type de terrain est une aubaine, ne nécessitant pas de beaucoup d’entretien, et demandant des frais de maintenance et d’exploitation faibles puisque que la pratique de cette activité est libre. Il suffira, comme pour tout lieu public, de prévoir quelques nettoyages dans l’année pour garder le terrain de jeu propre, et le tour est joué ! D’ailleurs, il ne sera pas utile d’être encadré par un professionnel pour sa pratique, ce qui permettra de toucher un public vraiment large.
Un sport adapté à tous les publics
Ce format plus dynamique que le basket traditionnel offre de nombreux avantages à une ville. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’être un grand sportif ou d’avoir une très bonne technique pour être capable de la pratiquer. Au contraire, quiconque peut y avoir accès et s’amuser. C’est pourquoi il est avantageux pour une commune de construire un terrain. Pourquoi ? Eh bien, déjà, parce que ce sport s’adresse à toutes les populations et peut créer une certaine proximité entre les habitants. Les générations et les milieux sociaux pourront s’y retrouver et se mélanger à l’occasion un match.
Les JO 2024, pour une pratique du sport pour tous et toutes. Ainsi, en vue de leur organisation, l’Etat français a mis en place un plan pour promouvoir la pratique sportive. Pour ce faire, l’Hexagone a décidé de s’équiper de nouveaux terrains de sport, et tout particulièrement dans les communes les plus isolées. 5 000 terrains ont déjà été créés. L’objectif : combattre la sédentarité qui touche actuellement un public de plus en plus jeune en donnant envie de se dépenser lors de son temps libre. Cet événement mondial se présentera donc comme une excellente occasion de communiquer et sensibiliser le public sur ce sujet et, peut-être, changer les mentalités et habitudes actuelles. De plus, rappelons-nous que le sport constitue un véritable lien social et se présente inconditionnellement comme LE meilleur moyen de rester en bonne santé.
Ce sport en plein développement a connu un fort essor depuis son introduction en tant que sport olympique à Tokyo en 2021. En effet, le « basket de rue » ou le « streetball » existe depuis toujours. Or, son passage en discipline olympique devrait accroître le nombre de pratiquants. Les fédérations nationales peuvent désormais voir plus loin pour ce premier sport d’équipe urbain au monde. Un but : permettre de professionnaliser encore plus cette discipline pratiquée depuis longtemps sur les playgrounds (terrains de jeu extérieurs) du monde entier.
Le basket était déjà le deuxième sport collectif en France, comptant 700 000 licenciés avant l’arrivée du Covid-19 et estimait à 2,5 millions le nombre de pratiquants non licenciés selon la FFBB. A l’avenir, la Fédération voudrait augmenter le nombre de joueurs et passer de 1 500 à 2 000 tournois par an en France, et 10 000 d’ici 2024 (année des Jeux olympiques de Paris).
Conclusion : Un sport qui a le vent en poupe
Ce type de basket se joue bien différemment. On note moins d’arrêts de jeu, moins de fautes sifflées par les arbitres et moins de temps de possession du ballon. C’est un style de jeu beaucoup plus rapide, impliquant un profil de joueur différent, plus petit mais avec des capacités cardio plus importantes.